"En 2016, pour une exposition à la Grange-Batelière de l'Abbaye de Hautecombe (73), l'artiste se souvient de Clotho, une des divinités de la destiné dans les mythologies grecque et romaine. Elle file les jours et les événements de la vie. Elle pense à l'artiste Camille Claudel et sa sculpture Clotho (1893) qui représente une vieille femme se débattant avec des lambeaux partant de sa chevelure. Sarah Battaglia coud les Peaux d'arbres, empreintes en latex, comme des peaux tannées, pour former une robe assez grossière à l'échelle du corps humain. La simplicité et l'austérité de la forme évoquent les vêtements des moines.
Exposée au Palais de l'Ile (74), la pièce Clotho conserve cette ambiguïté entre le végétal et l'animal. Elle entre en résonance avec l'écorce du tilleul planté au centre de la cour, et les vêtements qui devaient recouvrir les corps des prisonniers de l'ancienne prison.
Ni vêtement, ni objet, l'oeuvre Clotho est tendue entre le végétal et l'animal"